Histoire de promos

Rédigé par Claude | Classé dans : Généralités

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08 | 18

Voilà maintenant 8 ans que j'anime le cours de finance internationale sous titre "acheter et cendre avec l'étranger", je l'animerai encore pour la prochaine année universitaire - et après on verra. Mais d'ores et déjà j'aimerais tirer un bilan.

Tout d'abord, cette expérience a été enrichissante pour moi. Construire un cours de finance et y intéresser des étudiants est un challenge de tous les instants et j'ai du beaucoup m'investir pour tirer le cours vers le haut et rester à la page. De ce côté là, je ne regrette rien.

Ensuite, j'ai pu prendre conscience du niveau réel de nos étudiants en master II. Sur certains points, il n'est pas élevé et constat encore plus alarmant, il baisse. Il y a un paradoxe entre la volonté "politique" d'avoir des jeunes plus diplômés et la réalité, quand bien même ces jeunes voudraient toujours en savoir plus. Mais ce savoir demandé doit être tourné sur la consommation immédiate, ce qui est une hérésie, car la vie professionnelle est longue. Sur cet aspect là, le rôle d'enseignant est donc d'une certaine façon ingrat...

Enfin, la loi des 3 tiers dans une promo de génération Z est bien respectée :

  • le premier tiers sait pourquoi il est là, ce qu'il veut et s'en donne les moyens - et ça paye, puisque ce étudiants trouvent de l'intérêt à ma matière et ont de bonnes notes
  • le second tiers ne sait pas forcément pourquoi il est là et où il va, mais faisant bon cœur contre mauvaise fortune, il y va quand même et ça passe (même si c'est de justesse)
  • le dernier tiers, lui, n'y va pas (pas d'intérêt, flemme ! ) et du coup ça ne lui tombe pas tout cuit - il ne retrouve pas assez les manches et donc ça ne paye pas

Je kiffe l'investissement du premier tiers dans la matière que j'enseigne et c'est très gratifiant. Il me faut juste accepter de ne pas être trop exigent et de s'en contenter.

Mots clés : aucun

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